Un livre de Tristan Nitot, publié sous une licence libre (CC BY-NC), qui nous cause de la surveillance marchande et étatique des services numériques. Les risques qui pèsent sur nos données personnelles (piratage, constitution d'un dossier à charge à partir de ce que nous publions en ligne afin de nous faire chanter, employé malhonnête, dénonciation de comportements aux autorités par les services numériques selon leur propre morale interne, surveillance étatique) sont très bien exposés. Les pistes évoquées pour éviter de subir tout ça se trouvent dans un consensus acceptable donc atteignable par des débutants… même s'il ne me paraît pas sain d'encenser le modèle économique d'Apple basé sur la vente de matérielle plutôt que la revente en douce de nos données personnelles.
Je recommande la lecture de ce livre par des débutants.
Mes notes :
- Les données personnelles affectent la relation de pouvoir entre un citoyen et l'État et entre un citoyen et une société commerciale qui publie un service numérique. Exemples : comment puis-je avoir confiance en une société commerciale si je ne peux pas comprendre comment elle prend des décisions me concernant ? Comment vais-je réagir face à Facebook qui cachent certains messages de mes amis et m'en montre d'autres sans que je sache pourquoi ? Ces relations déséquilibrées sont frustrantes, car elles créent chez chacun de nous un sentiment de faiblesse et d'impuissance. La surveillance étatique augmente la défiance du citoyen envers l'État.
- La vie privée est relative à un cercle d'individus : je partage ce que je veux, à qui je veux. En cela, nous avons tous quelque chose à cacher à quelqu'un.
Je relève quelques fautes :
- Le GPS ne permet pas de nous localiser. Le positionnement GPS est passif, l'équipement (comme un smartphone) récupère des ondes émises à touuuut le monde par des satellites et effectue une triangulation. Ce sont certaines applications qui font fuiter la position GPS, ce n'est pas une propriété intrinsèque d'un récepteur GPS ;
- Le croisement des données personnelles de différents citoyens, bien que possible, serait imaginaire. Heeeeeeeeeeeeu… Quand on voit que quelques gros acteurs (Google, Facebook, Amazon, etc.) dominent l'écosystème numérique, c'est évident qu'un tel croisement se fait, juste nous n'en avons pas encore d'illustration, tout comme nous refusions de croire à une surveillance de masse étatique avant que Snowden nous montre les documents qui attestent son existence.