16
Je suis le nombre de mois durant lesquels la Méditerranée va devoir encore supporter les rejets de l’usine Altéo de Gardanne (13). Fin juillet, le tribunal administratif de Marseille, statuant sur une série de recours d'associations de défense de l'environnement, a en effet décidé de réduire de deux ans - 24 mois - la dérogation accordée en 2015 par la préfecture à l'industriel dans la gestion de ses rejets en mer.
Tout en mettant fin à 50 années - 600 mois ! - de vomissements de zinc, plomb, arsenic - les fameuses boues rouges - au large de Cassis, dans une zone située en plein cœur du parc national des Calanques, le préfet du gouvernement PS d'alors y avait autorisé, durant une période transitoire de 6 ans (72 mois), un cocktail toujours aussi peu inoffensif pour l’environnement composé notamment d'aluminium, d'arsenic et de fer.
Mais dans 16 mois, fin 2019, l’industriel n'en aura pas encore fini avec la gestion de ses déchets toxiques. Le tribunal l'a enjoint de réaliser d'ici fin janvier - dans 5 mois - une étude d'impact et une enquête publique sur le stockage des résidus de ses boues rouges sur le site de Mange-Garri, à Bouc-Bel-Air. Comme l'a déjà raconté le Ravi (Cf n°133, octobre 2015), cette fois ce sont les humains qui sont directement impactés…
Dans le numéro de septembre 2018 du Ravi, enquêtes et satire en PACA.