Un documentaire de 2016-2017 sur les risques des tampons hygièniques.
Ce film est extrêmement alarmiste (« frôler la mort », « aucun médecin trouvait une solution », « des vies dévastées », etc.) et essaye de se faire mousser en permanence (« personne n'avait fait ça avant nous » répété jusqu'à plus soif), mais il contient des infos intéressantes.
- Les tampons synthétiques offrent un terreau de développement à une variété particulière du staphylocoque doré, d'autant qu'un tampon bloque le flux menstruel à l'intérieur, ce qui le favorise d'emblée. Vive les serviettes ? Rien de neuf, tout ceci est connu depuis la fin des 70's et le début des 80's, quand Procter & Gamble (Tampax) a dû retirer du marché ses tampons mega absorbants Rely. 22 victimes récensées en 2014 ;
- Le vagin est-il conçu pour que le flux menstruel y reste bloqué par l'action d'un tampon ? Le tampon s'est-il imposé par construction sociale ? Après tout, la féminité est associée à la propreté, au contrôle, donc les femmes doivent gérer leurs cheveux, leur pilosité, l'espace qu'elles occupent (d'où le croissement des jambes). Les tampons permettent des règles propres, saines, invisibles, même aux yeux des femmes elles-mêmes ;
- Les tampons sont fabriqués à partir de cellulose qui est blanchie par l'utilisation de dioxyde de chlore… :O On y trouve une trentaine de produits chimiques dont un membre de la famille des phtalates classé comme cancérigène vraisemblable… Comme les fringues, le maquillage, mais directement à l'intérieur de ton corps… ;
- Je ne suis pas totalement convaincu du lien entre composition d'un tampon et choc toxique : un choc toxique causé par le staphylocoque doré peut aussi être déclenché par la réutilisation d'un tampon ou une fréquence de changement trop faible, le documentaire l'expose lui-même. Aucun lien est encore établi entre le dioxyde de chlore et l'endométriose, qui peut aussi être favorisée par le régime alimentaire. C'est d'ailleurs la conclusion de l'ANSES en juillet 2018.