Ce documentaire datant de 2016 tente de dédiaboliser le darknet. Il part du caractère effrayant qu'on lui prête puis évoque le refus de la surveillance et du contrôle, l'importance d'un espace de dissidence (les transformations sociales débutent toujours dans l'ombre), l'émergence d'un monde sans État (ledit État étant forcément à tendance autoritaire et bureaucratique), le mouvement cypherpunk (la cryptographie est considérée comme un moyen de garantir un espace de liberté), etc.
Je pense que, de nos jours, il y a une forme de totalitarisme beaucoup plus subtile. Dehors, tu as toutes ces libertés : tu peux porter ce que tu veux, tu peux faire ce que tu veux, tu peux être gay, tout va bien, parce que, tu sais, nous sommes des gens libres ! Dans les systèmes totalitaires précédents, le fait de ne pas être libre était beaucoup plus clair pour les gens. Maintenance, c'est genre tu es ce consommateur heureux qui peut regarder tous les films sur Netflix. Mais que tu essayes vraiment de pousser un peu pour changer le système, tu te fais attaquer ! Tout le monde te dit « hé, c'est quoi ton problème ?! Like moi sur Facebook, c'est tout ! ».
Nous ne cherchons pas une liberté réelle, mais une liberté relative. Juste ce qu'il nous faut pour nous sentir bien. C'est une recherche imparfaite et égoïste.
Ce film contient beaucoup de sottises : confusion entre deep web et darknet pas vraiment rectifiée, utilisation du terme impropre « cryptage », confusion entre bitcoin et anonymat, confusion entre wikileaks et darknet, bitcoin présentée comme une monnaie alternative dans un contexte crypto-anarchiste alors qu'aujourd'hui, il faut la convertir depuis d'autres monnaies étatiques ou supranationales !
Durant les 20 premières minutes, le montage "choc" avec des transitions rapides est gonflant.