Pour tester sa nouvelle version de vote électronique, la Suisse lance un concours pour pirates informaticiens. Lors d’un faux scrutin organisé du 25 février au 24 mars, ces « hackeurs » devront « violer le secret du vote et mettre hors service ou contourner les dispositifs de sécurité qui protègent aussi bien les suffrages que les données inhérentes à la sécurité » (« Libération », 8/2). Un gros lot de 50 000 francs suisses (44 000 euros) reviendra au petit malin qui parviendra à manipuler les suffrages de façon indétectable. Celui qui réussira à détruire l’urne électronique repartira avec 5 000 francs suisses dans la poche.
Chiche de tenter l'expérience sur les banques suisses ?
Hum… Je suis mitigé. On va donc tester une seule implémentation de vote électronique parmi celles existantes et à venir. Pire, on va tester une seule version d'une implémentation, quid de futurs bugs et failles ? Qui va oser relever le défi sans craindre de se faire ficher "suspect potentiel des futures élections trafiquées" ? D'autant que le prix n'est pas alléchant (en comparaison d'une vraie élection bidonnée). Bref, cette initiative pose question…
Dans le Canard enchaîné du 13 février 2019.