On est fort à cheval sur les principes, chez les patriotes et autres frexiters, on est fier, chacun défend ses idées. Simplement, un sou est un sou, et certains n’oublient pas la règle d’airain des élections européennes : les candidats qui n’obtiennent pas 3 % ne sont pas remboursés de leurs frais de campagne, et ceux qui n’atteignent pas 5 % n’ont aucun élu. Alors, quand les sondages sont un peu faiblards, forcément, on cherche des alliances.
Florian Philippot, qui se traîne aux environs de 2 %, est allé voir ses copains Asselineau et Dupont-Aignan pour leur proposer d’intégrer leur liste en bonne place, avec certains de ses partisans, en échange d’un petit magot : 400 000 euros pour Debout la France, 300 000 euros pour l’UFR. Hélas, ces trois grands esprits se snobent. Le bureau national (!) d’Asselineau s’est prononcé contre la proposition de Philippot, et Debout la France l’a refusée avec dédain. Depuis, Asselineau a traité Philippot d’« escroc politique », et, entre Philippot et Dupont—Aignan, l’ambiance est glaciale.
L’union de la droite hors les murs n’est pas pour demain, même en y mettant le prix.
Ho ? Je croyais que y'a que la gauche qui se disperse façon puzzle dans des guéguerres d'égo et d'idéologie. Tous les journaux, y compris le Canard, l'ont écrit / dit en boucle, donc c'est que ça doit être vrai ! M'auraient-ils mentit par omission ?!
Dans le Canard enchaîné du 15 mai 2019.