Menée par la Scam, la Société civile des auteurs multimédia, et la SGDL, la Société des gens de lettres, auprés de 200 auteurs, une enquête évoque de ténèbreuses pratiques éditoriales (« Le Monde », 13/3) : « Près d'un quart des auteurs ont eu connaissance de traductions de leur livre à l'international sans en avoir été informés au préalable par leur maison d'édition. Plus de la moitié d’entre eux n’ont pas perçu de droits, alors que leur titre était exploité à l'étranger. Autre grief : 25 % des auteurs regrettent que leur éditeur n'ait pas pris la peine de leur dire que leur ouvrage avait été mis au pilon. » À quelques ]ours de Livre Paris (ex-Salon du livre), voilà qui va mettre de l'ambiance entre écrivains et éditeurs.
Tiens, c'est bizarre… Je croyais que l'humanité s'était doté, voilà plusieurs siècles, d'un outil censé protèger les auteur⋅e⋅s contre leur marchand⋅e⋅s… Il me semble que ça se nomme « droit d'auteur » ou « copyright », selon les endroits sur la planète… Sauf qu'aujourd'hui, cet outil est utilisé pour protéger les auteur⋅e⋅s de leur public… Dans ce contexte, il est intéressant de constater que cet outil ne remplit pas son rôle premier, pendant que des goinfres se permettent d'empiéter nombre de libertés en son nom.
Dans le Canard enchaîné du 14 mars 2018.