Edouard Philippe ne croit pas à une forte mobilisation syndicale à la SNCF. Il explique en privé que « ça vient du fait que les ordonnances ne porteront pas sur le statut. La grosse ficelle, c’est d’avoir dit que la fin du statut ne s’appliquera[it] qu ’aux nouveaux embauchés. Les dirigeants de la CGT savent qu’ils ne pourront pas justifier de bloquer le pays, alors que le statut des cheminots actuellement en poste ne sera pas mis en cause. ».
Mais il faut quand même distraire les syndicats et leur donner un peu de grain à moudre, histoire qu’ils gardent la tête haute vis-à-vis de leurs troupes. Elisabeth Borne est chargée de cette câlinothérapie. Sa stratégie : aiguiller les « partenaires » syndicaux sur une foultitude de sujets — de la modernisation sociale à l’ouverture de la concurrence en passant par la redéfinition des métiers, de quoi les occuper pendant pas moins de 70 réunions en un mois. Un record absolu.
« Quand on veut endormir les gosses, on leur raconte des histoires. C’est pareil pour la SNCF », grince un syndicaliste.
Vite, un wagon couchette pour Martinez !
Jolie mentalité, ce gouvernement. :( Après, c'est la stratégie ancestrale « diviser pour mieux régner », donc bon, sans surprise…
Dans le Canard enchaîné du 7 mars 2018.