Désormais, grâce à la loi de finances 2018, en buvant un verre d’eau, nous allons financer ce noble sport qu’est la chasse. Selon l’article 54, en effet, les six agences de l’eau chargées du réseau hydrique français (Seine-Normandie, Rhône-Méditerranée, Rhin—Meuse, Artois-Picardie, Loire-Bretagne et Adour-Garonne) vont devoir donner entre 30 et 37 millions à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage. Autant que le ministère de l’Environnement n’aura pas à débourser…
Le Canard "oublie" d'exposer que le même article de la même loi dispose que 240 à 260 millions d'euros seront fléchés vers l'agence de la biodiversité. ;) Mais la répartition entre les deux sera,, à terme,, du resort des ministres de l'écologie et du budget…
Ces agences sont intégralement financées par une redevance prélevée sur la facture d’eau de l’usager (0,35 euro le mètre cube en 2016 sur le bassin Rhin-Meuse), ainsi que par des taxes de dépollution payées par les industriels et les agriculteurs. « Avec cet argent, nous devons réduire la pollution dans les rivières, construire et faire tourner des stations d'épuration, remplacer les canalisations fuyantes, anticiper le changement climatique… Quel rapport avec la chasse ? » s’énerve François Sauvadet, président de l’agence Seine-Normandie.
Il a sans doute oublié que les chasseurs affirment être de meilleurs protecteurs de la nature que les écolos !
La loi de finances 2018 est toujours en discussion au Parlement français donc ça peut évoluer.
Dans le Canard enchaîné du 8 novembre 2017.