Cet article date mais vu que ça refait surface depuis hier (en occultant une partie des propos de Poutou, sinon c'pas drôle, ça fait pas de mousse)…
«La police qui est au contact de la population, notamment toutes les brigades spécialisées qui quadrillent les quartiers populaires au nom du sécuritaire, celles-là il faut les désarmer», a précisé Philippe Poutou sur France 2. «On nous habitue à une société policière, une société militarisée. Et ce qu’on dit c’est que ce n’est pas comme cela qu’on combat le terrorisme», a encore expliqué l’interviewé, se prononçant aussi pour que les forces de l’ordre ne disposent pas non plus de matraques «vu à quoi ça sert aujourd’hui», a-t-il commenté en référence à l’affaire Théo.
[…] Etat d’urgence, violences dans les manifestations contre la loi travail, mort d’Adama Traoré, agression sexuelle présumée de Théo, proposition d’une partie de la droite d’armer les policiers municipaux… «La violence était déjà là, ciblée et invisible dans les quartiers populaires avant, mais elle a franchi une étape», déplore le candidat qui souhaite que le pays sorte de la logique de répression.
«Evidemment, s’il s’agit d’intervenir pour désarmer des individus armés dans un appartement, on ne va pas le faire avec des pistolets à eau. La question des truands ou des terroristes doit être mise à part», poursuit le candidat qui voudrait «construire une police qui ne joue pas un rôle de répression», avec, en contrepartie du désarmement, «un renforcement des services publics et des réponses sociales». «Le désarmement de la police, ça s’inscrit dans autre chose : comment on stoppe la spirale de la crise», justifie encore Poutou.
[…] «On fait des lois tous les deux ans pour renforcer les pouvoirs de la police, certains veulent armer les policiers municipaux, nous on souhaite amener le débat dans l’autre sens : on ne veut plus voir de policiers avec des armes. Ce qui compte, c’est d’avoir une réponse à ce qui se passe dans les quartiers populaires et les mouvements sociaux», développe-t-il.
Jacques de Maillard, professeur à l’université de Versailles Saint-Quentin et auteur de Sociologie de la police, confirme à Libération que «c’est plutôt une exception mais, en effet, la plupart des policiers ne sont pas armés en Angleterre. Ils sont d’ailleurs très fiers d’avoir une police au service du peuple […]
En 2016, le Washington Post revenait sur le fonctionnement des policiers en Grande-Bretagne, en Irlande, en Norvège, en Islande et en Nouvelle-Zélande qui «sont désarmés quand ils patrouillent» et ne disposent d’armes à feu que dans des circonstances «particulières». «En 2013, la police du Royaume-Uni n’a tué personne, alors que la police américaine admettait 461 homicides» d’après le FBI’s Uniform Crime Reporting, poursuit le quotidien britannique. S’il n’existe pas de chiffre officiel en France, le site d’information Bastamag a recensé 10 interventions des forces de l’ordre ayant entraîné la mort cette année-là.
+1 général.
Et, forcément, ces messieurs-dames ne sont pas content-e-s et le montrent par la force : http://www.huffingtonpost.fr/2017/04/20/apres-lattentat-a-paris-poutou-pris-a-partie-par-des-policiers_a_22048511/ et http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/04/21/35003-20170421ARTFIG00109-philippe-poutou-suscite-un-tolle-en-reclamant-le-desarmement-des-policiers.php . CQFD.
"Pourquoi on ne réagit pas pareil lorsqu’il y a des morts au travail ? La violence prend plein de formes différentes. Il y a une violence du travail et de la précarité. Tant qu’on n’a pas une société d’égalité, on crée plein de problèmes par la suite".
+1.