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——————————— Thursday 24, September 2020 ———————————

Harry Potter et la tenue républicaine

Avec ses déclarations sur une « tenue correcte » à l'école, sur « s'habiller normalement » à l'école afin que « tout aille bien » (on note la petite menace au passage voire le déni des droits d'une éventuelle victime) et sur s'habiller « d'une façon républicaine » à l'école, le sinistre Blanquer a réactivé le non-débat sur l'uniforme à l'école. On en parlait déjà au début des années 2000, je m'en souviens comme si c'était hier.

Lisons Harry Potter. Ron et sa tenue d'apprenti-sorcier de seconde main qui a déjà servi à tous ses frères. Idem pour les manuels scolaires. Idem pour l'animal de compagnie. Idem pour la robe de soirée plutôt merdique dans le tome 4. À côté de ça, on a Drago (et tant d'autres). Tenues impeccables. Manuels neufs. Balai de quidditch haut de gamme dès le tome 2. Etc. L'uniforme est vain, il ne réduit pas les inégalités de la société. Ce point m'a été rappelé par une vidéo de Felix Felicis que je ne retrouve plus dans l'immédiat. :'(

J'aime beaucoup l'article « Ta Marianne en short ! » publié dans le Canard du 23/09 dont le raisonnement est : l'un des symboles de la République est Marianne avec « ses décolletés provocants » donc « tenue républicaine » = décolletés, donc tout va bien, en fait, il n'y a pas de problème, pas de polémique. Bien vu. :D

Quant à la déclaration « On ne vient pas au collègue en short […] » du même sinistre, elle fait s'allumer tous mes détecteurs d'oppression. Quand t'es gamin, on te dit que l'école te prépare à ton futur. C'est du contrôle social voulu dès l'origine de l'école. Mais, quand j'y pense, j'ai été et je suis beaucoup plus libre dans mes emplois que je ne l'ai été à l'école :

  • Au taff, on ne m'a jamais reproché ma tenue (mais je ne bosse pas au contact des clients / usagers) ;

  • Au taff, on ne m'a jamais imposé de rester le cul assis sur une chaise durant des heures interminables à écouter quelqu'un (même durant l'intervention de prestataires / transferts de compétences, je peux aller et venir sans sanction) ;

  • Quand je débauche, je n'ai pas de travail supplémentaire non rémunéré à effectuer, ce qu'on nomme devoirs chez un écolier (mais de plus en plus d'emplois imposent de facto des heures supplémentaires non rémunérées) ;

  • Au taff, je n'ai pas une évaluation permanente à coup de notes (mais la notation envahit de plus en plus d'emplois, quand ce n'est pas la sous-notation forcée).

L'école est un lieu hautement répressif. Mais je m'éloigne du sujet initial.

Qu'est-ce que je propose puisque je suis si fort ? Rien d'innovant.

  • Accepter la différence. Autrui n'est pas toi. Il a des choses matérielles et immatérielles (compétences, besoins, envies, idées, qualités, etc.) que tu n'as pas. Plus tôt tu apprends et comprends cela, mieux c'est. L'uniforme retarde cet apprentissage.

  • Réduire les inégalités en amont. L'école est un lieu limité dans le temps et l'espace dans lequel se reflètent des inégalités qui existent dans l'ensemble de la société. C'est au niveau de la société qu'il faut les combatte. Comment ? Communisme libertaire. Éviter la constitution illégitime d'énormes fortunes (illégitime = genre François Pinault qui a bâti son empire sur une ruine rachetée 1 € et des subventions illégales sans tenir ses promesses de maintien des emplois). Redistribuer les richesses. Contrôle citoyen intégral sur cette redistribution afin d'éviter les gabegies et gaspillages actuels commis par nos prétendus représentants. Lutte effective contre la fraude fiscale et sociale (t'as des activités économiques sur le territoire ? t'es taxé sur ce territoire. C'est la fiscalité internationale telle qu'elle est déjà définie ! Tu peux héberger ton pognon ailleurs, c'est ton droit, mais alors tu te prives du marché économique français/européen.).
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