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——————————— Wednesday 15, August 2018 ———————————

Cash investigation - Le business de la peur (Intégrale) - YouTube

Un excellent documentaire de septembre 2015 sur le business de la sécurité : biométrie, flicage vidéo, ventes à des dictatures, etc.

  • Biométrie (œil, face, empreintes, voix, etc.). On en trouve partout : à l'hôtel, à l'aéroport, au bureau, à la cantine scolaire des enfants (histoire de les habituer ?), à la maison, pour le paiement, dans nos téléphones…

    • L'iPhone 5S s'est fait berné en moins de 48 heures avec une fausse peau humidifiée réalisée à partir de colle à bois ;

    • Le MSO 301, le capteur d'empreintes dernier cri (à l'époque) de Safran Morpho, leader du marché, se faisait berner 9 fois 10 avec les réglages standards et 7 fois sur 10 avec les réglages les plus sûrs. Il équipe une partie des SAS Parafe dans les aéroports (1 million de volontaires se sont enregistrés dans ce système entre 2009 et 2015). L'équipe de Cash n'a pas réussi à utiliser une fausse peau, mais le SAS s'ouvre automatiquement sans lever d'alerte après quelques dizaines de secondes… ;

    • La biométrie par empreinte est inefficace par conception, car nous laissons des empreintes digitales absolument partout, tout le temps. Exemple du ministre de l'Intérieur Allemand dont les empreintes avaient été récupérées et publiées par le Chaos Computer Club afin de démontrer l'inefficacité du passeport biométrique qui arrivait en Allemagne ;

    • La biométrie par empreinte est dangereuse par conception, car nous n'avons que 10 doigts, soit 10 combinaisons possibles. Si une personne se les fait toutes voler, alors elle ne peut plus utiliser efficacement la biométrie
  • Experts en sécurité et études bidons. Les experts en sécurité pullulent sur les plateaux TV : Alain Bauer (architecte des mesures sécuritaires de Sarkozy), Xavier Raufer, Christophe Naudin, etc.

    • L'usurpation d'identité, c'est le marronnier de l'automne : les journaleux nous le ressortent encore et encore… En 2009, le CREDOC avait réalisé une étude en collaboration avec un consultant externe, Christophe Naudin qui conclu à 212 000 cas avérés d'usurpation d'identité. Sauf qu'il s'agit d'un sondage téléphonique, qui laisse la possibilité aux sondés de croire qu'un vol de CB est considéré comme une usurpation d'identité… Le ministère de l'Intérieur compte 10 997 fraudes identitaires par an. Naudin a été rémunéré 2000 €/an par Fellowes, le fabricant de broyeuses à documents
  • Vidéo-flicage sur la voie publique. De 2007 à 2011 : on vire 9000 flics et gendarmes, que l'on remplace par un grand plan de flicage vidéo. La loi est même modifiée pour parler de vidéoprotection, au lieu du vulgaire vidéosurveillance.

    • Les caméras ont été installées sans cohérence avec les lieux où se développent la criminalité. Exemple : Aulnay-sous-bois, l'une des citées échaudée en 2005, a installé 23 caméras pour 800 000 € dont seulement 2 près des cités. Ces caméras ont rapidement été vandalisées et abandonnées… 17 autres caméras sont également hors service ;

    • Aucune étude sérieuse sur l'efficacité du flicage vidéo a été mené en France à part un rapport ministériel largement déformé dans les médias. Celui-ci conclut à une incapacité à juguler les atteintes aux personnes en hausse dans notre société ces dernières années et à une absence d'effet sur l'élucidation des affaires (51 % d'élucidation des affaires relevant de la délinquance générale contre 52 % pour une ville sans flicage vidéo, 39 % / 42 % pour la délinquance de proximité, 38 % / 42 % pour les atteintes aux biens)… ;

    • Une quarantaine d'études ont été réalisées dans le monde. Celle réalisée à Londres conclut que le flicage vidéo est efficace dans des lieux confinés, mais qu'elle est inefficace sur la voie publique et / ou contre les atteintes aux personnes ;

    • La société commerciale Cofely Ineo, filiale du groupe Engie, qui équipe 450 villes françaises, est leader du marché. Son directeur des relations avec les élus expose que s'il n'y a pas de traitement humain dans la boucle, alors le flicage vidéo n'apporte rien ;

    • Le reportage s'arrête dans un petit village de France qui a déboursé 60 k€ pour 10 caméras afin d'avoir à l'œil les peluts, c'est-à-dire les babacools qui achètent des biens immobiliers dans le coin et qui, soi-disant, en plus de « fumer et boire », causeraient des dommages avec des détritus, leurs chiens errants, leur bain nus dans la rivière,… 60 000 € pour 10 caméras pour 256 habitants… Évidemment, les flics n'ont rien reproché aux peluts qui continuent de s'installer dans le coin. La peur et la bétise… ;
  • Systèmes de sécurité vendus par la France à des dictatures.
    • Amesys a vendu du matériel d'espionnage de l'intégralité du trafic Internet à la Libye de Kadhafi, qui s'en est servi pour traquer et torturer des opposants politiques comme des blogueurs et des universitaires ;

    • FinFisher, filiale du groupe Gamma. a vendu des logiciels d'espionnage des téléphones et des ordinateurs (via une fausse mise à jour acceptée par l'espionné) au Bahreïn, à l'Éthiopie, au Turkménistan, etc. ;

    • Alsetex a vendu des grenades lacrymogènes qui ont été tiré à bout portant par les flics du Bahreïn ;

    • Évidemment, toutes les ventes sus-citées se font avec l'accord du gouvernement français, voire du parlement français (cas des grenades fournis au Bahreïn, par exemple) ;

    • À Milipol 2013, le salon international de la sécurité, Valls, alors ministre de l'Intérieur, a reçu des représentants du Qatar, les Émirats Arabes Unis et du Bahreïn. Valls dit alors vouloir reprendre la coopération avec le Bahreïn ;

    • Notons le secret dans lequel veulent agir les sociétés commerciales qui s'exposent au Milipol. Ainsi, les gros bras de la sécurité s'en prennent violemment aux cadreurs de Cash
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