Depuis quelques mois, les pages web de Mediapart ne s'affichaient plus dans mon Firefox tant que je n'étais pas identifié. Je voyais le contenu se charger puis, pouf, la page devenait totalement blanche. J'ai bien compris que c'était l'une de mes extensions, ublock origin, qui fout la grouille : il suffisait de la désactiver et hop, Mediapart était fonctionnel.
Ce soir, en désactivant une à une les listes de filtrage que j'utilise depuis les préférences d'ublock origin, j'ai compris que c'est la liste de filtres « Prebake » qui fait ça. Cette liste a pour objectif de masquer les messages "ce site utilise des cookies". Or, si l'on masque l'élement « ##.cookie-warn », alors Mediapart ne s'affiche plus…
Pour que Mediapart fonctionne sans pour autant cesser d'utiliser la liste Prebake ni désactiver tout le filtrage esthétique pour Mediapart (clic sur le logo d'ublock origin dans la barre d'outils puis l'œil situé sur la dernière ligne du pop-up qui s'ouvre), on peut ajouter l'exception suivante dans « Mes filtres » dans les préférences d'ublock origin :
www.mediapart.fr#@#.cookie-warn
Je n'ai pas compris le fond du problème : si l'on utilise la fonction « blame » de github, on se rend compte que la règle « ##cookie-warn » dans la liste de filtrage Prebake est veille de 3 ans et qu'une exception pour les blogs de Mediapart a été ajouté il y a 2 ans…
J'en profite pour me noter comment savoir ce qu'il convient de faire pour créer une exception à un filtre esthétique ublock origin sans avoir à piger l'affreuse syntaxe. On peut ouvrir le journal des requêtes pour un site web donné (icône ublock origin dans la barre d'outils puis la troisième icône sous le gros bouton "activer / désactiver ublock origin pour ce site"), puis ouvrir l'inspecteur DOM (le bouton « </>
»). On clique sur le filtre problématique (« .cookie-warn », dans mon exemple). Les filtres sont facilement identifiables par leur couleur rouge. On clique sur l'icône disquette-sauvegarde puis sur le bouton « Créer » dans la pop-up qui s'ouvre. Et voilà, la ou les règles seront ajoutées dans « Mes filtres ».
On constate que c'est super simple et totalement accessible à M. et Mme Michu. Je suis ironique : il m'a fallu 45 minutes pour piger la syntaxe "tout comme adblock plus mais pas vraiment" et pour découvrir l'inspecteur DOM du journal des requêtes.
J'ai mis à jour mon shaarli « Quand un citoyen veut en savoir plus sur sa presse » qui vise à en savoir plus sur ce qui se cache derrière les journaux que je lis (actionnariat, aides financières, flicage numérique, indépendance fonctionnelle, etc.). Ce shaarli expose les changements que j'ai effectués.
L'essentiel des remarques que j'ai vu passer portent sur le fait que je n'ai pas pris en compte tel ou tel journal (Le Monde diplomatique, Alternatives Économiques, Ebdo, etc.).
Oui, je me suis concentré sur la presse qui m'intéressait à date, celle à laquelle j'allais peut-être m'abonner (ou renouveler mon abonnement). C'est un choix conscient. Mon shaarli n'est pas un observatoire de la presse. Je ne peux pas assumer ce rôle-là tout seul car c'est hyper chronophage, principalement car la presse est un monde opaque (cf la conclusion de mon shaarli sur la presse).
Quelques remarques toutefois sur les journaux proposés :
https://www.ecirtam.net/opennews/?uHuueg :
Petite remarque, tu as mis Fakir en rouge pour une aide financière publique en 2015 et en même temps, tu mets en orange Basta ! pour 87 k€ de subventions publiques en 2016.
Ça me semble pas logique.
Il serait aussi intéressant de faire une différence entre une aide ponctuelle et une aide régulière.
Fakir en rouge sur le critère des aides financières, c'est une erreur, en effet.
En revanche, Basta! aurait dû être en rouge à cause de la multiplicité des sources de revenus (Google, État) mais j'ai atténué en orange car je ressens une volonté d'être moins dépendant de sources de revenus externes : d'une part, Basta déclare que ces subventions servent en majorité à financer son observatoire des multinationales (et donc pas le journal qui m'intéresse), d'autre part, Basta! propose un financement à prix libre par les lecteur⋅rice⋅s, il ne tient qu'à nous de s'en saisir.
La régularité des aides est bien l'un de mes critères. L'ennui, c'est que je manquais de données publiques pour une partie des journaux (Fakir, Siné, Les Jours, Basta!, Politis) car le sinistère de la Culture n'avait pas encore rendu public une partie des aides à la presse 2016 et que Google n'avait pas rendu public les aides octroyées par son fonds en 2015 et 2016 (et ce n'est toujours pas le cas).
En gros, mon barème pour le critère "aides financières" est le suivant :
En ré-examinant tous les journaux traités, je me suis rendu compte que j'ai commis beaucoup d'erreurs à propos des aides financières… J'ai donc apporté les corrections suivantes :
Autres modifications :
Au quotidien, j'ai ressenti que Marianne et Mediapart incrustent beaucoup de contenus sans valeur ajoutée depuis d'autres sites web, ce qui flique totalement la lecture. J'ai décidé de vérifier mes impressions et ça donne ça :