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——————————— Friday 11, May 2018 ———————————

xkcd: Robot Future

I mean, we already live in a world of flying robots killing people. I don't worry about how powerful the machines are, I worry about who the machines give power to.

Gros +1.

Apporter des journaux au boulot ? Yep !

Cela fait plus d'un an que j'apporte des journaux papier dans la salle de pause de mes différents boulots. J'ai envie de faire un point et de t'inciter à faire de même.

Je sais que ça va surprendre ceux et celles qui me connaissent de plus près, mais, au départ, je n'avais aucune motivation politique. Il ne s'agissait pas de "ré-informer" les collègues ignorant⋅e⋅s ou je ne sais quoi. En fait, dans un précédent boulot, quelqu'un⋅e déposait le Canard enchaîné dans la salle de pause. Et puis, un jour, pouf, pas de Canard (probablement car le⋅a collègue était absent⋅e). J'ai donc décidé de l'acheter et de le partager, comme ça, sans réfléchir. Toute façon, je l'ai acheté pour mon propre intérêt, alors autant qu'il serve.

J'ai quitté cette société, mais j'ai continué à apporter le Canard dans mes nouveaux boulots. Puis, j'ai également apporté le journal satirique local quand il y en avait un. Puis, quand j'ai tranché ce qui, pour moi, est du journalisme éthique, j'ai aussi apporté tous les journaux papiers que je m'achète : Canard, Fakir et Siné mensuel.

Je ne crois pas avoir plus de motivation politique à l'heure actuelle… Oui, ça contribue à diffuser des idées que je défends, mais mon cœur me signifie que ce n'est pas pour ça que je le fais, mais uniquement pour l'aspect mutualisation, tendance "au moins, on ne bute pas des arbres pour le plaisir solitaire d'une seule personne".

J'ai constaté qu'une majorité de gens sont intéréssés par ces journaux sans pour autant les acheter, ce que je trouve dommage et que je n'explique pas vraiment… Vu nos salaires, je ne crois pas à un problème financier généralisé… Flemme de se déplacer ? La livraison postale existe… J'ai constaté que l'intérêt diffère entre le public et le privé et en fonction de la taille de la structure : la startup-nation est moins intéressée que le public (alors que tous deux disposent du même volume horaire de pause dej' et que je n'ai pas constaté de lecture en dehors de ces créneaux). C'est intéressant de constater que le milieu et les règles du jeu informelles créent l'opportunité. Du coup, je m'interroge : n'y-a-t-il pas, à poste équivalent, une inégalité d'accès à l'information en fonction du lieu de travail vu que cet accès peut être restreint par l'environnement ?

J'ai découvert des comportements divers : de la lecture assumée pendant la pause déjeuner jusqu'à la lecture "en douce" en passant par l'emprunt d'un journal durant la fin de semaine avant de le rapporter la semaine suivante. J'explique cela par l'environnement plus ou moins conformiste et répressif.

J'ai aussi découvert que certaines personnes font un blocage psychologique et ne lisent pas les journaux tant qu'elles ne savent pas qui a apporté lesdits journaux… Comme si le messager était responsable du contenu… Je n'explique pas ce point-là…

Je n'ai pas constaté de pression particulière sur ma personne. Je n'ai pas eu de remarques hiérarchiques me demandant d'arrêter mes conneries de bobo-gauchiste. Je ne me suis pas fait alpaguer par des collègues dans des débats au motif que "tiens on va demander son avis au bobo-gauchiste". Bref, je n'ai pas l'impression qu'apporter ces journaux me porte préjudice ou me place comme le savant ou le défenseur d'un bord politique lors d'un débat. Je ne me sens pas oppressé parce que j'apporte des journaux.

Tout au plus, il y a eu ce collègue qui, en me voyant débarquer avec les Canard, Fakir et Siné tout frais, a déclaré à voix haute en public « si c'est comme ça, je vais apporter l'Humanité » sur un ton un tantinet agressif qui ne lui ressemble pas. Je lui ai répondu que ça me ferait plaisir, que j'invite tout le monde à partager son journal chéri, même l'Opinion ou le Figaro et que les journaux que j'apporte, c'est comme la merde que je raconte à l'oral, je ne suis pas tenu d'être objectif. Je ne sais pas si ce message a été entendu, mais je n'ai pas vu l'Humanité dans la salle de pause.

Il reste une question à laquelle je n'ai pas trouvé de question : comment mutualiser la presse numérique ?

  • Je peux difficilement partager mon abonnement nominatif, car ça suppose un identifiant / mot de passe qui circule largement… ;

  • Un compte partagé payé par l'entité employeuse ne me convient pas car il faut, et c'est bien normal, un consensus sur le journal auquel on souscrit et surtout car je pense que la démarche doit venir d'en bas, pas d'en haut de la hiérarchie donc ça suppose que les collègues manifestent préalablement un intérêt, ce qui me semble excluant… ;

  • Un compte partagé entre des personnes consentantes ? Non, car ça crée un cercle dans lequel il est difficile d'entrer ou sortir. Il faut signaler son (dés)intérêt au préalable. Ce n'est pas comme tomber "par hasard" sur une Une papier qui t'intéresse. Bref, c'est très excluant ;

  • Je pense à des couples identifiant + mot de passe posés en salle de réu à côté d'une boîte à don prix libre… Mais ça ne m'enchante pas des masses…

Bref, apporter la presse au boulot est une action concluante qui a du sens, qui intéresse et qui ne pose pas de contraintes sur celui ou celle qui la mène.

  • Des citoyen⋅ne⋅s lisent de leur plein gré des informations qu'il⋅elle⋅s n'auraient pas été chercher, donc des idées peut-être différentes se diffusent ;

  • Cela permet de casser des a priori et de créer du lien social genre mon avis sur une collègue qui semblait je-m’en-foutiste de tout a changé du tout au tout quand je l'ai vu lire plusieurs fois lors des pauses déj'… C'est idiot, c'est psycho, mais l'humain⋅e est ainsi.

  • Ça ne semble pas créer de pression sur la personne qui apporte les journaux. Tout au plus ça lui colle une étiquette politicienne "il est de gauche".

En te livrant cette expérience, j'espère t'avoir motivé à apporter les journaux de ton choix à ton boulot. :) Cela ne changera pas la face du monde… mais ça y contribuera ?

Lire un article sur mobile en 2018 | CommitStrip

Gros gros +1. Et y'a pas que sur mobile que c'est chiant au possible.

xkcd: Containers

All services are microservices if you ignore most of their features.

+1.

Let's Encrypt est-il en train de passer de sauveur à single point of failure (SPOF) ? - GuiGui's Show - Oros links

C'est con, après avoir longtemps demandé une CA gratuit, l'on se retrouve avec un nouveau problème.
CA unique = plus de vie privée :-/

Est-ce que en passant par une liste de proxy random (ex Tor) avec des user-agent random, ça pourrait «corriger» le problème ?

Ça me paraît être d'une difficulté très élevée et désagréable au quotidien pour un résultat qui laissera à désirer, car, comme d'habitude, il y aura des fuites (usages pas encapsulés comme on s'y attend, traces auxquelles on n'a pas pensé - il n'y a pas que l'user-agent qui permet d'identifier un logiciel donc un poste informatique donc un⋅e citoyen⋅ne). Quand tu vois que même après un nettoyage par le Tor browser, ça suinte encore de partout, cela me semble bien plus illusoire que de désactiver OCSP (côté client) et d'activer OCSP stapling (côté serveur). Le meilleur moyen de ne pas avoir à effacer des traces, c'est encore de limiter leur production.

Sans compter que la piste que tu proposes ne corrigera pas le deuxième problème que pose Let's Encrypt à savoir la centralisation, la concentration du pouvoir et les atteintes qui peuvent en découler comme la censure de sites web par un acteur privé en dehors de tout contrôle. Pour résoudre ça, il faut procéder comme dans tout business : créer d'autres autorités de certification. De préférence communautaires et libres, avec un vrai pouvoir de la communauté. Ou s'engager dans des voies plus contraignantes résumées à la fin de mon shaarli (DANE, remplacer x509, etc.).

xkcd: Paperwork

I've accidentally discovered the world's most efficient way to leak personal information.
Plus, the photo was geotagged, my unlocked password manager was visible on the laptop, AND you could see my naked reflection in the dark part of the screen.

+1. :D

Du « bonjour » en entreprise

Ouais, moi aussi dans mes précédents boulots, ça me gonflait de dire « bonjour » aux collègues du service. On peut même dire que je détestais cela. Principalement parce que c'était obligé par le chef (si, si, l'un d'eux te faisait la leçon dans son bureau si tu ne disais pas bonjour à chaque collègue !), donc personne était vraiment consentant⋅e, du coup ça créait des moments désagréables à souhait. Dans un autre emploi, il n'y avait pas d'obligation mais le cœur de la plupart des collègues n'y était pas donc moments désagréables. Chez un autre, on avait quasi l'ambiance actuelle, donc ça ne me posait pas de soucis de saluer tout le monde.

Désormais, je fais le tour des bureaux et je dis bonjour à tou⋅te⋅s les collègues du service le plus sincèrement du monde. Alors que ce n'est clairement pas répandu dans notre service et qu'on ne peut pas soupçonner les chefs d'ordonner ce genre de tournée. Comme il a fallut expliquer le pourquoi du comment de mon comportement à des collègues (et que ça a été mieux en le disant), je le note ici, au cas où ça puisse servir à d'autres. :)

Je vois au moins trois intérêts à saluer les collègues (en sus du classique "on est humain⋅e, merde" qui n'a pas à être justifié, car il s'impose en dehors de tout esprit de lucrativité du geste) :

  • Cela permet de détecter l'humeur d'un⋅e collègue. Cette détection permet d'apporter de l'attention, des conseils sur une problématique, etc. Je ne sais pas (encore ?) faire cela donc je ne fais pas. Cette détection permet aussi d'adapter mon emploi du temps genre je ne vais pas saturer de questions et de stress un⋅e collègue qui a pas l'air d'aller bien, même si l'une de mes dates limites approche. C'est le minimum, je trouve ;

  • En tant qu'administrateur système et réseau, ça permet de prendre connaissance d'éventuelles pannes en cours qui n'ont pas encore été qualifiées comme telles ou de choses qu'il faudrait améliorer sur l'infrastructure technique ou dans les workflows. Cela permet également d'obtenir des informations sur les projets de développement & d'intégration en cours et à venir et ainsi de prévoir le coup. Oui, on peut considérer que c'est à la hiérarchie de faire ça (et elle le fait bien), mais je considère que c'est aussi le rôle de chacun⋅e. J'ai constaté qu'échanger sur ces thématiques à l'occasion d'un « bonjour » permet de résoudre des pannes partielles bien plus vite et d'identifier plus tôt des pistes d'amélioration réellement désirées par les utilisateur⋅rice⋅s de nos infrastructures. Conséquence : l'échange se fait dans la sérénité, loin du stress provoqué par une panne identifiée, donc c'est agréable ;

  • Cela permet d'engager la conversation, donc de se connaître donc de créer de la cohésion d'équipe et de la cohésion entre les équipes. Cela fait que les personnes des autres équipes te semble proches, similaires, donc ça dissuade de se taper dessus et/ou de se renvoyer la balle au moindre problème, car tu connais la bonne volonté d'autrui. Je pense que ce type de lien et de conversation ne peut pas naître lors des pauses communes à cause du nombre élevé de personnes dans la salle de pause et l'inégale répartition de la parole. Il n'y a pas besoin de team building à la noix quand on pratique le bonjour sincère du matin. :)

Alors bien sûr que non, mes zolies idées utopistes décrites ci-dessous n'ont pas d'effet sur tout le monde : tou⋅te⋅s les collègues ne me parlent pas après les classiques "bonjour/bonjour/ça va ?/ça va et toi ?/ça va". Mais, au moins, la main est tendue, une passerelle existe. Je persiste à penser que ça servira quand le moment sera venu. Pour l'instant, je constate que mon exemple a inspiré personne : personne ne fait le tour des bureaux pour saluer les collègues. Mais ce n'est pas en 6 mois qu'un jeune glandu va répandre des pratiques différentes de celles pratiquées ces 7 dernières années au bas mot.

Je précise quand même que je ne cherche pas à provoquer un contact physique non désiré. Donc, non, je ne claque pas la bise à toutes les collègues, et, non, je ne serre pas la paluche de tous les collègues, et inversement. Si tu ne veux pas de contact physique (deux collègues me l'ont explicitement demandé), je respecte et l'on se dit bonjour oralement. Si tu veux un signe physique différent et rigolo, j'en suis. Si tu veux dire « bonjour », je respecte. Si tu veux dire « meow », je respecte aussi. Ce que je cherche à provoquer, en revanche, c'est une interaction orale entre humain⋅e. Elle n'est peut-être pas souhaitée, mais c'est assumé. À ce jour, je n'ai pas perçu de malaise chez les collègues.

Évidemment, tu l'auras compris, je bénéficie d'un climat propice au "bonjour" du matin. Si je bossais encore chez mes ex-employeurs que j'ai décrit au début de ce shaarli, je n'agirai pas ainsi, c'est sûr. Pas question d'avoir un bonjour institutionnalisé insincère ni une salutation froide de la part de collègues qui ne jouent pas le jeu / ne sont pas consentant⋅e⋅s.

Si tu te demandes si je suis cohérent donc si je dis aussi "à demain" à tout le service : je suis quasi toujours dans le top 3 des dernières personnes présentes donc ce n'est pas tout le service, mais oui, je vais saluer et j'y trouve les mêmes intérêts (détecter si quelque chose ne va pas, si des tensions se sont créées entre des personnes, si l'infrastructure a eu un râté, etc.).

Si ça peut te servir…

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