Selon nos confrères, l’affaire a été découverte en novembre 2013 par… les subordonnés même du DSI. Lors d’une consultation du fichier Aude (Application unique de la demande d’emploi, le fichier recensant tous les chômeurs indemnisés), un informaticien serait en effet tombé sur le nom de son patron. En octobre 2013, plus d’un an après son embauche, ce dernier touchait encore près de 5 000 euros d’indemnités chômage. Nos confrères expliquent que le DSI prétendait en effet effectuer un emploi à temps partiel au sein de l’Unédic : moins de 15 heures ne lui rapportant que 1 050 euros par mois.
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Si Pierre Lachaize a depuis été mis à pied, puis licencié en toute discrétion (via une rupture conventionnelle qui a tout de même couté 160 000 euros à l’Unédic… ouvrant droit à des indemnités chômage), le lanceur d’alerte – l’informaticien qui a découvert le pot aux roses – a, lui, été également remercié par l’organisme. Et de façon sèche, selon le Canard enchaîné. La raison ? Selon la direction de l’Unédic, cet informaticien « n’avait pas fait une demande de consultation du fichier à sa hiérarchie » ! Ce salarié plaidera sa cause le 21 mars prochain devant les Prud’hommes. »
Et voilà... Pas de rupture conventionnelle à 160 k€ pour le salarié lanceur d'alerte mais un licenciement en bonne et due forme... Ce n'est jamais ceux et celles qui magouillent qui tombent mais ceux et celles qui mettent le doigt sur le dysfonctionnement. Après tout, ces dernier-e-s empêchent le monde de tourner rond donc ils/elles l'ont bien mérité, non ? (ironie).
Le Canard enchaîné a été définitivement condamné en diffamation par un arrêt de la Cour d'appel de Paris du 20 décembre 2017 pour cette info donc je corrige ici aussi :
Plus d'infos : Pierre Lachaize, ex-DSI de l’Unédic : « Je ne suis pas un fraudeur » chez Silicon.