Sans surprise, et par application d’une réglementation spéciale, la Loi Informatique et Libertés de 1978 qui l’a créée, la CNIL disait dans sa Délibération n°2011-203, que « la circonstance que des profils personnels sont affichés publiquement sur internet ne permet pas pour autant à un organisme tiers (en l'occurrence PagesJaunes) de procéder à une collecte massive, répétitive et indifférenciée de ces données sans avertir les personnes concernées » et condamnait PagesJaunes à un avertissement rendu public.
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Dans cette décision du 21 septembre 2011 confirmée par le Conseil d’Etat le 12 mars 2014, le gendarme des données personnelles français ne répond pas directement à notre question, mais la position qu’il prend rend un fieffé service à la société de Mountain View en Californie.
En effet, en interdisant à tous tiers d’accéder et de capter les données des profils publics Linkedin sans l’accord des intéressés, accord en pratique impossible à mettre en oeuvre, la CNIL réserve ses données à Linkedin. La solution a donc la couleur de l’appropriation et de la propriété …
À mettre en relation avec la partie « EU DisinfoLab » de l'affaire Benalla (collecte et classification des tweets ayant trait à l'affaire par une ONG Belge).