Comme si les menaces de Trump à son égard ne suffisaient pas, Huawei, le géant chinois des télécoms, est à présent accusé d’avoir aidé deux gouvernements africains à surveiller leurs oppositions respectives.
La France mène aussi une guerre économique à géométrie variable contre Huawei, pour rappel.
Le « Wall Street Journal » (14/8) raconte comment, non contente de vendre du matériel de surveillance et des logiciels de reconnaissance faciale à 24 des 52 pays du continent, la firme de Shenzhen a envoyé des techniciens en Zambie et en Ouganda pour entraîner très concrètement les autorités locales à l’espionnage de leurs principaux opposants politiques.
On reparle des Françaises Amesys (devenue l'émiratie Advanced Middle East Systems) et Qosmos et de l'Américaine Blue Coat (rachetée par Symantec) prises les mains dans le pot de confiture dans le même type d'opérations en Syrie, en Libye, au Maroc, etc. ? Des procédures judiciaires pour complicité d’actes de torture (en Libye pour Amessys, en Syrie pour Qosmos) sont toujours en cours.
Huawei et les deux gouvernements visés ont fermement démenti. Un peu téléphoné…
Dans le Canard enchaîné du 21 août 2019.