Un documentaire datant de 2015-2016 qui nous parle de la reconnaissance faciale à usage domestique, à usage policier, à usage généralisé. Ce documentaire est intéressant, car il rappelle des concepts, des dates, et des principes évidents mais intéressants.
Mes notes :
- La réalité augmentée date de 1968, avec un prototype de lunettes très lourdes projetant des formes géographiques. Les premiers casques d'immersion virtuelle sont apparus aux débuts des années 1990 ;
- La reconnaissance faciale date des années 70-80 pour la théorie et les premiers programmes de comparaison de photos. Les premières comparaisons ne tenant pas compte de l'expression du visage date de 1997 ;
- L'utilisation de masses de données croisées n'est pas non plus nouvelle. Un des membres de la RAF avait été identifié, car il avait payé sa facture d'électricité en espèces, il ne percevait ni salaire ni allocations, etc. Les trafiquants asiatiques qui importaient de grandes quantités d'héroïne en Allemage ont été détectés, car ils effectuaient fréquemment de courts voyages, etc. La police allemande nommait ça « recherche systématique » ;
- Des informations anodines permettent de nous décrire. Plein de corrélations, sans cesse améliorées ont été établies : les personnes dotées d'une intelligence supérieure aiment plutôt Mozart, la science, les débats, les orages et marcher dans les feuilles mortes ; les personnes présentant une intelligence faible aiment plutôt les Harley-Davidson ; les libéraux aiment plutôt Léonard Cohen ; les conservateurs regardent plutôt la chaîne TV INSP ; les personnes émotionnellement instables aiment plutôt la Famille Addams ; les personnes émotionnellement stables pratiquent plutôt l'escalade ; les gens heureux de vivre aiment plutôt Indiana Jones, celles qui broient du noir écoutent plutôt Lamb of God, etc. ;
- Aujourd'hui, des sociétés calculent la solvabilité d'un individu à partir des infos qu'ils peuvent collecter. Demain, ces mêmes informations personnelles seront utilisées lors d'un recrutement, d'une location immobilière ou dans les rencontres amoureuses ;
- La fin de ce documentaire refait le match entre "la technologie le permet, donc ça se fera, c'est à l'humain de s'adapter en changeant sa conception de la sphère privée, par exemple" et "la technologie est ce que l'humain décide d'en faire" ;
- Ce documentaire fait une erreur en présentant les services numériques comme vertueux en exposant qu'ils se refusent à utiliser la reconnaissance faciale à l'heure actuelle. Ils ont tenté de le faire (Facebook et Deep Face, par exemple) et se sont mangés quelques mesures, notamment en Union européenne. Ils font ce qu'ils peuvent pour abattre les réglementations protectrices des citoyens.