On n'a peut-être pas encore vu le plus beau dans ce qu’il est convenu d’appeler la « crise migratoire ». Selon « Le Monde » (17/6), l’Autriche, « qui assurera pour six mois la présidence tournante de l'Union européenne, serait (…) en négociation avec des pays des Balkans pour y installer un camp — ou des camps — de rétention pour les déboutés du droit d’asile en attente de leur éventuel renvoi vers leur pays de départ ». Quant au ministre autrichien de l’Intérieur, il a déjà constitué, avec ses collègues allemand et italien, un « axe des volontaires » contre l’immigration clandestine.
Des « camps », un « axe » germano-austro-italien : des mots qui fleurent bon.
Jusque-là, tout va bien, jusque-là, tout va bien, jusque-là…
Dans le Canard enchaîné du 20 juin 2018 (le titre est de moi).