J'avais entendu parler de la PFR, mais sans plus, en effet. Je débute dans l'boulot, chef. :D Merci pour cette explication et l'historique, du coup. :)
J'évite de parler du RIFSEEP, car le mot « sujétions » déclenche en moi de profondes envies de botter des culs. Ordonnance de 1946, les agents de la fonction publique ne sont pas là pour être les sujets des chefs. « C'est con comme la lune ». Haha, on explique aux gens les trouzemilles petits détails que même les services RH galèrent à comprendre et à appliquer (genre l'intégration de la PFI) ? :-
J'avais bien noté que je peux faire chier mon chef avec ce genre d'astuce, oui. Mais 0) ça me fait chier aussi ; 1) c'est pas tellement lui que je vise, mais plutôt le système d'entretien bidon en lui-même (mais d'un autre côté, il fait le choix, tout en étant fonctionnaire, de les pratiquer, même si la qualité de son rendu semble laisser à désirer du point de vue du service RH) ; 2) mon credo est justement d'affirmer que moins de temps passé en entretien pro (et autres futilités), c'est plus de temps consacré à des choses utiles pour nos usagers. Faire durer l'entretien va à l'encontre de ça.
Les syndicats qui s'accrochent à l'entretien individuel, c'est peut-être lié au fait que l'entretien pro est arrivé dans le privé (puis dans le public) via un Accord National Interprofessionnel, c'est-à-dire une causerie entre syndicats de patrons et de salariés. Tout ça pour un droit à la formation continue (y'a beaucoup à redire sur cette notion : qualité des formations, les magouilles derrière tant côté formateurs que syndicats, la notion même de former des gens afin qu'ils survivent aux fermetures de leurs usines plutôt que de botter le cul des patrons véreux, etc.).
Bah, j'aime bien trancher les choses. J'aimerai beaucoup qu'un tribunal tranche le point que je soulève. On le remplit déjà "pour moi" (pas vraiment pour moi, car même si j'y assistais, la procédure veut que ça soit le chef qui remplisse) et je signe sans relire.
Contester un entretien pro devant un tribunal c'est compliqué. Pognon et temps de dingue pour un résultat environ nul. Car les petites phrases seront interprétées dans un sens comme dans l'autre (jusque-là, c'est l'un des buts d'une justice impartiale) pour leur faire dire ce qu'on veut bien leur faire dire, et surtout dans le sens de la doxa (c'est là que je remets en question l'impartialité de la justice au motif qu'elle baigne dans son époque, dans les pensées de son époque). Vu mon langage et d'autres paramètres, c'est juste mort.
Et puis ton chef écrit ce qu'il a envie d'écrire. Oui, tu peux écrire des réserves (qui ne donnent pas lieu à contestation du chef), mais « la raison du plus fort est toujours la meilleure » (big up Jean), et, dans notre monde, et dans ce contexte, le plus fort c'est le chef. On le paye pour qu'il fasse autorité. Donner raison à un sous-fifre, c'est aller contre ça, c'est destituer le chef, donc ça n'arrivera pas.
Et c'est tellement facile de virer un CDD : il suffit de ne pas renouveler son contrat… Va prouver que y'a un lien avec le refus répété d'entretien pro (ou autre sujet, hein)…
Pour parer d'éventuelles sanctions pour refus d'entretien pro (ou autre), je préfère miser sur le fait que je suis ingénieur en informatique, donc que je retrouverai un emploi sans problème (c'est déjà du vécu). Et surtout, le privé me payait 495 € net/mois de plus que le public, donc, vu la faible probabilité d'être titularisé un jour dans mon organisation actuelle, j'ai tout intérêt à repartir dans le privé après avoir acquis des années dans le public, années qui augmentent l'écart entre ma rémunération actuelle et la future.