Y'a un délire que je pige pas, c'est les grands patrons / directeurs qui ont un bureau (à leur travail) mieux foutu que le domicile de tout quidam. Je m'en fais une petite liste ici :
- Les bureaux des ex-président de la République. Je me souviens notamment du bureau de Giscard qu'on pouvait voir dans l'émission « Haute définition » du 7 juin 2010. L'argument est de dire qu'en tant qu'ex, ces personnes sont des figures politiques internationales et doivent donc avoir des bureaux pour recevoir. N-O-N. Même pendant ta fonction, une table en plastique et des chaises, ça suffit largement pour faire genre de blablater devant les caméras alors que le moindre détail a été réglé en coulisse en amont !
- Le bureau de Christian Bréchot, patron de l'Institut Pasteur : 134 000 € de rénovations pour un devis initial de 59 763 €. Info publiée par le Canard Enchaîne du 6 juillet 2016. Déjà, qui s'autorise 59 763 € de travaux pour un putain de bureau ? Ensuite, qui laisse passer un prix final de plus du double ?! On rappellera que l'Institut vit de dons et de subventions de l'État ;
- Le bureau de Mathieu Gallet, PDG de Radio France : plus de 105 000 € de rénovation. Motif : il fallait restaurer des éléments qui constituaient un patrimoine historique des arts décoratifs des années 1960… Mais bien sûr ! Info publiée par le Canard Enchaîné en mars 2015. On rappellera que cette société commerciale détenue à 100 % par l'État est financée à 90 % grâce à la redevance audiovisuelle et que pendant la publication, par le Canard, de la facture du bureau de son PDG, Radio France supprime 270 postes (au lieu de forcer 350 "volontaires" à partir) ;
- Le bureau de Thierry Lapeon, ex-secrétaire général de la CGT : 60 000 € de rénovation. Sans compter les 100 000 € de rénovation pour son appart' de fonction. Info publiée par le Canard Enchaîné en 2014. On rappellera que les cotisations représentaient uniquement 34 % du budget de fonctionnement de la CGT en 2003, le reste étant des subventions directes ou indirectes.
Tout va bien ! On notera que je me cantonne aux établissements financés par de la thune publique. Je me moque du bureau de boss de sociétés commerciales privées (si elles ne sont pas en charge d'une délégation de service publique, bien évidemment), je trouve ça moche mais ça ne me regarde pas, c'est aux salarié-e-s de ces sociétés de se faire entendre.