« Pendant plusieurs mois, deux chercheurs de l’université de Princeton (New Jersey), Steven Englehardt et Arvind Narayanan, se sont livrés à la plus vaste étude (en PDF) jamais publiée sur les trackers, des morceaux de code utilisés pour identifier ou suivre la navigation des internautes, en passant au peigne fin un million de sites Web.
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Ce robot a visité les un million de sites les plus fréquentés, selon le classement Alexa, et a listé l’ensemble des trackers qui y étaient présents.
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Première conclusion : un vaste mouvement de consolidation a eu lieu ces dernières années, et seule une minorité d’acteurs bien connus sont présents sur la grande majorité des sites – seuls 123 trackers, sur un total de plus de 80 000, sont présents sur plus de 1 % des sites. Sans surprise, on trouve, largement en tête, Google, qui collecte de vastes quantités de données personnelles pour afficher des publicités ciblées et dont le seul tracker Google Analytics figure sur un peu moins de 70 % des sites analysés. Juste derrière se trouvent Facebook (20 % des sites) et Twitter (10 %).
[ NDLR : donc Google connaît 70 % de votre historique de navigation, que vous ayez un compte Google ou non ! ]
[...] Les sites comportant le moins de trackers sont les sites associatifs ou gouvernementaux, qui n’affichent pas de publicité, suivis par… les sites pornographiques, avec une moyenne de six trackers par site. En revanche, les sites d’information sont de loin les plus gros utilisateurs de trackers externes, avec un peu moins de quarante mouchards par site, soit le double du nombre moyen constaté.
[ NDLR : LALA ! ]
L’étude comporte cependant une bonne nouvelle pour les personnes soucieuses de leur vie privée en ligne : conduite sur un très grand nombre de sites, l’une des expériences des chercheurs montre que les outils de blocage des trackers, comme le module Ghostery, sont très efficaces dans la grande majorité des cas. Seuls certains trackers utilisant des méthodes peu courantes de fingerprinting — consistant à bâtir un « profil unique » en fonction des spécificités graphiques, sonores ou autres d’une machine — échappent à Ghostery, principalement, jugent les auteurs, parce que ces mouchards particulièrement intrusifs sont peu répandus.
[ NDLR : Ghostery n'est pas sous licence libre et appartient à une société commerciale de conseil qui étudie comment le marché numérique fonctionne. Il faut lui préférer Disconnect (
https://addons.mozilla.org/en-US/firefox/addon/disconnect/ ). De manière générale, Adblock Edge (ou uBlock), + NoScript + Decentraleyes + Pure URL font le job.
Pour les techniques de pistage très intrusives, non, ce n'est pas du fake, voir, par exemple :
http://www.numerama.com/tech/171804-une-nouvelle-methode-pour-vous-pister-sur-le-web-sans-cookie.html . Seul moyen d'empêcher ça ? Désactiver tout javascript sauf sur les sites web de confiance… Super pratique… ] »
Via
https://twitter.com/aeris22/status/733685691079622656