En Algérie, ça se gâte sérieusement. Le Conseil constitutionnel a été contraint, ce week-end, de reporter sine die la bouffonnerie qui se préparait pour le 4 juillet : une élection présidentielle avec, en tout et pour tout, deux candidats inconnus.
Dans le même temps, comme l’écrit « Libération » (30/5), « depuis l’accès de Gaïd Salah (le chef d’état-major) au pouvoir, une vague d’arrestations inquiète ONG et politiques ».
Pour Kamel Eddine Fekhar, militant des droits de l’homme détenu à Ghardaïa, dans le Sud, depuis deux mois, c’est trop tard, signale « L’Humanité » (25/5) : il est mort le 28 mai, au 50e jour d’une grève de la faim.
Le Printemps arabe nous a pourtant illustré qu'aucune révolution est facile, évidente, rapide et réussie.
Dans le Canard enchaîné du 5 juin 2019.