Si l'on s'intéressait à Laura Fessel, l'ancienne ministre des sports que la Commission des infractions fiscales de Bercy a décidé de ne pas poursuivre en justice pour les ponctions non déclarées au fisc dans la caisse de sa société commerciale de perception de ses droits à l'image en tant que sportive de haut niveau ? Après tout, c'est une potentielle fraude fiscale et un potentiel abus de bien social.
On pourrait aussi s'intéresser à Marlène Schiappa, secrétaire d'État à l'égalité entre les femmes et les hommes et de lutte contre les discriminations, qui a utilisé le secrétariat de son sinistère (ainsi que le fichier d'adresses emails de celui-ci) pour faire la publicité de son livre présenté comme étant personnel, sans lien avec son sinistère ? La CNIL et le Premier sinistre ont décidé que c'était pas grave.
On pourrait également se souvenir des travaux illégaux, à Paris et à Arles, de Françoise Nyssen, l'ancienne sinistre de la culture. La justice planche toujours sur ce sujet. Selon le Canard enchaîné, cela ne l'affecte pas : lorsque sa maison d'édition, Actes Sud, a remporté un prix Goncourt, elle a accueilli ses invités à une petite fiesta avec une affichette « Ici, les mezzanines ». L'abus du pouvoir, c'est être en capacité de te moquer des investigations judiciaires en cours contre toi comme si tu y étais immunisé.
On pourrait aussi s'intéresser aux réceptions des Macron qui réunissaient, à Bercy, midi et soir, le Tout-Paris au temps où notre président était sinistre de l'économie. On parle de dizaines de réceptions, de 80 % de l'enveloppe budgétaire 2016 du sinistère consommée par et pour un seul homme. C'était pour expliquer ses réformes aux puissants… Moquez-vous de nous ! Ces réceptions ont permis à Macron de tisser et d'entretenir des liens avec les gens qui ont fait son ascension. Rien à voir avec sa fonction de ministre. Ces faits sont connus depuis janvier 2017, confirmés en mai 2018 par Christian Eckert et vérifiés par plusieurs journaux depuis et… pas de réactions exceptée une nomination à la tête de l'État ! Deux poids, deux mesures ? Il faut dire que l'impunité du chef de l'État, ça aide, ça réduit le nombre de belliqueux potentiels.
On pourrait également s'intéresser à la probité de tellement d'autres élus et nommés, locaux comme nationaux…