Vous connaissez la « Frapar » ? C’est le petit nom de la Fraternelle parlementaire, tout simplement. Autrement dit, la cohorte de francs-maçons qui évoluent dans les couloirs de l’Assemblée nationale et du Sénat. Députés, sénateurs (surtout) et collaborateurs parlementaires se mobilisent, depuis quelques semaines, pour peser sur la réforme des institutions de Macron, qui ne les fait guère rêver.
Le nouveau patron de la Frapar, Christophe-André Frassa, est un sénateur LR qui a remplacé, au mois d’octobre, le député PS Christian Bataille. Le bon équilibre fraternel parlementaire est respecté… Frassa surveille de près la réduction du nombre de parlementaires et le redécoupage des circonscriptions. Et ce gardien du Temple l’explique, grandiloquent (« Le Parisien », 9/3) : « La réforme des institutions doit être synonyme de la défense de la République, de la séparation effective des pouvoirs, des libertés publiques et des droits parlementaires, des principes pour lesquels les francs-maçons ont payé de leur vie. »
On apprend à cette occasion que les frérots sont tout de même nombreux au Parlement : de 200 à 250 sénateurs et députés (environ 400 au total, avec les collaborateurs parlementaires et les fonctionnaires).
Dans la réforme des institutions, c’est peut-être surtout la réduction du nombre de francs-maçons qui est redoutée !
Dans le Canard enchaîné du 14 mars 2018.